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Les gypaétons débutent une belle aventure

Faune

Depuis les parades nuptiales (novembre) jusqu’à l’envol du gypaéton, dix mois sont nécessaires pour mener le long cycle de reproduction du Gypaète jusqu’à son terme… heureux en moyenne tous les trois ans pour chaque couple.

 

Partenaire du Plan national d’actions piloté par la DREAL-NA et coordonné par la LPO, le Parc national assure le suivi des 17 couples de casseurs d’os présents sur son territoire (61 couples en France).

Sur les 8 couples côté Béarn, 6 ont pondu et seuls 3 jeunes sont aujourd’hui observés en vol.

Sur les 9 couples suivis côté Bigorre, 9 ont pondu et 5 jeunes volent désormais de leurs propres ailes.

Grâce à la mobilisation et à la vigilance des acteurs du ciel partenaires et malgré une météorologie difficile, la saison de reproduction sur le Parc national est plutôt positive.

 

Alors que les envols interviennent habituellement entre fin juin et début juillet, cette année, l’envol des gypaétons a été tardif.

Le jeune le plus précoce prit son envol sur Gèdre le 24 juin alors que le jeune présent sur le massif de l’Arbizon s’envola début août.

 

 

L’une des hypothèses de l’envol tardif des jeunes gypaètes est que certains couplent ont perdu le premier œuf de la couvée et se sont donc concentrés sur le second.

En effet, la femelle du Gypaète pondra systématiquement deux œufs à 3 ou 5 jours d’intervalle, parfois plus. Chaque couple n’est capable d’élever qu’un poussin mais si le premier œuf est détruit, ou si le 1er poussin ne survit pas, le second œuf ou poussin deviendra leur priorité.

 

Les 10 à 15 premiers jours après l’envol, le gypaéton s’entraine à décoller et à atterrir. Ses premiers vols n’excèdent généralement pas 50 mètres au-delà du nid.

Photo d'un couple de Gypaètes barbus et de leur gyapéton (à droite) réalisée par Romain Riols/LPO

Les 2 mois qui suivent, il s’éloigne au-delà de 2km du nid mais rentre dormir dans les enirons immédiats du nid. Avec ses parents, il apprend à chercher la nourriture, casser des os, être autonome…

Au 3ème mois, le jeune commence les vols dispersifs et s’éloigne du territoire en gardant une vue sur le massif. Il revient de temps en temps.

En fin d’année, quand la nouvelle saison de reproduction débute pour les parents, ou au moment de la ponte, il quitte définitivement ses parents.

Il passera son premier hiver sur le versant espagnol où il retrouvera ses congénères, formant même des « bandes de jeunes » qui prospecteront ensemble. Il n’est pas rare de les apercevoir suivre les vautours fauves qui les guident jusqu’aux carcasses.

A partir de 6/ 7 ans, le Gypaète formera un couple et tentera de s’installer à son tour sur un territoire. Cette espèce a tendance à revenir nicher où elle est née…