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L’hiver des animaux – partie 1 : l’hibernation

Faune

Pour passer l’hiver en montagne, les animaux adoptent différentes stratégies.

L’hibernation permet à la marmotte, aux chauves-souris, au loir ou encore au hérisson de diviser par 20 leurs besoins énergétiques.

L’hibernation se traduit par un ralentissement du métabolisme : la température corporelle, les rythmes cardiaque et respiratoire diminuent. Cela permet aux hibernants de limiter les pertes énergétiques en cette période où l’accès à la nourriture est difficile.

Ainsi, la marmotte hiberne…

Anticipant de longs moins durant lesquels elle est tapie au fond de son terrier, la marmotte fait, à la belle saison, du « gras ». Son alimentation faite essentiellement de feuilles, racines, tiges et fleurs, lui permet de doubler en poids entre la sortie et l’entrée de l’hiver. 

Photo d'une marmotte aux premiers rayons du soleil de juillet, à Bouleste, en vallée d'Arrens, par Laurent Nédélec/ Parc national des Pyrénées

Entrée en hibernation, la température corporelle de la marmotte chute d’une trentaine de degrés, se stabilisant à 2 ou 3 degrés au-dessus de la température du terrier. La consommation d’oxygène diminue de 30 à 40 fois.

Les mouvements respiratoires passent de 16 par minute à l’éveil à 2 ou 3 seulement.

Photo d'une marmotte sortie de sa léthargie pour quelques heures, par Jean-Louis Dumerc/ Parc national des Pyrénées

En hiver, la marmotte utilise un terrier plus bas en altitude et plus profond qu’en été, afin de se préserver du froid.

Pour en améliorer le confort, elle tapisse le fond de la chambre d’herbes coupées et séchées au soleil de septembre. De 2 à 12kg de litière peuvent ainsi être amassés. Toute la famille s’y installe, le mâle adulte ferme la marche et obture le canal d’accès avec un bouchon de terre.

Dessin par Pierre Larribau/ Parc national des Pyrénées

La marmotte ne reste pas dans un état de léthargie continuel mais « se réveille » régulièrement, environ toutes les trois semaines, pendant 12 à 30 heures.

Elle élimine alors les déchets accumulés durant son jeûne.

Photo: Gérard Nogué/ Parc national des Pyrénées