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Apollon

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Apollon © C. Arthur - Parc national des Pyrénées
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Apollon © L. Nédélec - Parc national des Pyrénées
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Apollon © E. Sailler - Parc national des Pyrénées
Nom scientifique : Parnassius Apollo

Identification

Ce grand papillon est doté d'ailes postérieures blanches marquées de plusieurs taches basales rouges et de deux ocelles rouge orangé bordés de noir. Ses antennes sont gris clair, indistinctement annelées de gris plus foncé. Ses ailes antérieures sont également blanches, tachetées de noir et généralement sans tache rouge. Les femelles ont un semis d’écailles plus ou moins noires sur les ailes antérieures. Les Pyrénées abritent trois sous-espèces particulières, dont une inféodée au Parc national.

Habitat

Chaque papillon a sa fleur ou sa plante hôte pour y déposer ses œufs. La richesse en papillons des prairies et pelouses d’altitude en révèle la diversité végétale. Certaines espèces, rares ailleurs, trouvent ici les possibilités de développer de belles populations. L’Apollon est un papillon de montagne qui peut être observé entre 400 et
2 700 mètres d’altitude, bien qu’il soit plus fréquent entre 1 000 et 2 000 mètres. On le rencontre généralement en dessous de la limite des arbres. Il recherche les pentes sèches et rocailleuses des montagnes, les lisières ensoleillées des bois clairs, les pelouses maigres, les éboulis et les vires rocheuses.

Comportement

L’Apollon est un très bon planeur capable de parcourir des distances importantes. Comme tous les papillons, son activité est dépendante de l’ensoleillement. Les jours de grand soleil, il vole sans discontinuer pendant plusieurs heures. Les bagarres en vol entre mâles pour posséder une femelle sont spectaculaires.

Régime alimentaire

Si les adultes se nourrissent d’une grande variété de fleurs, avec une préférence pour les centaurées et chardons, les chenilles ne se nourrissent que d’orpins.

Cycle de vie

L’Apollon vole de mai à août. Les adultes peuvent passer l’hiver à l’abri dans des anfractuosités. Les œufs sont pondus de façon isolée sur la plante-hôte, Sedum ou à proximité. Les chenilles se transforment dans l’œuf mais n’éclosent qu’au printemps suivant ; en février à aux basse altitudes et en juin en haute montagne. Elles gagnent alors la plante-hôte et se transforment en imago en été ou fin d’été.

Préservation

Plus de 150 espèces de papillons Rhopalocères (papillons de jour) sont observables dans le Parc national des Pyrénées. Leur diversité est fortement dépendante de l’intensité du pâturage et de la diversité des faciès herbacés et de landes ouvertes. L’Apollon est présent avec des populations plus ou moins abondantes, dans pratiquement toutes les vallées. On peut trouver des populations mixtes des deux espèces : Apollon et Semi-Apollon. Le maintien d’un couvert herbacé, fleuri, avec une faible intensité de pâturage lui sera favorable, et le rajeunissement naturel des couloirs d’avalanche lui maintient aussi des habitats favorables.

Son aire de répartition semblerait diminuer, en lien d’une part avec le réchauffement climatique qui induit une diminution de la couche de neige hivernale qui semble nécessaire à la survie des jeunes chenilles, et d’autre part et surtout avec la fermeture des milieux.

L’autre menace qui persiste est la collecte. L’Apollon étant un très beau papillon convoité par les collectionneurs. Des récoltes illégales peuvent compromettre la survie de certaines populations isolées, alors que l’espèce est strictement protégée et inscrite aux Directives européennes.

Comment l'observer ?

Ce grand papillon blanc est facilement repérable à distance, dans chaque vallée du Parc national. A proximité d’un champ de centaurées, on pourra facilement l'observer se poser sur une fleur.