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Des mouches oui, mais des mouches gypaètes !

Faune
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Mouche gypaète / © Fédéric Azémar - LEFE
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Entomologiste examinant une larve / © Fédéric Azémar - LEFE
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Mouche gypaète / © Fédéric Azémar - LEFE

En février 2022, lors d’une surveillance de veille sanitaire en vallée d’Ossau, un garde-moniteur du Parc national a pu observer des mouches sur un cadavre de sanglier dans la neige, à 1 700 m d’altitude. Mais pas n’importe quelles mouches ! Des Thyreophora cynophila, aussi appelées mouches « gypaètes », qui partagent avec le « casseur d’os », une tête orange vif.

Considérée comme éteinte depuis 1836, inscrite sur la liste des espèces disparues de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), cette espèce n’a été redécouverte en Espagne qu’en 2010. Depuis 2018, l’entomologiste Laurent Pelozuelo, (université Paul Sabatier de Toulouse) mobilise des acteurs de l’environnement pour la rechercher sur le versant français des Pyrénées. Une première donnée française est obtenue en Ariège, sur la commune de Saint Paul de Jarrat en 2019, puis une deuxième sur la commune d’Ustou en 2020.

Extrêmement rares, les observations sont d’autant plus importantes pour la connaissance de l’espèce.

La mouche gypaète est surtout active l’hiver, le froid ne semblant pas déranger ses larves qui se nourrissent sur les carcasses en décomposition dans la neige… Les restes en putréfaction de grands mammifères, sauvages ou domestiques, font ainsi partie de son menu de prédilection.

Vous observez cette mouche reconnaissable par sa tête orange ? Pensez à : la photographier, la localiser (dater l'observation), et transmettre ces informations à M. Laurent Pelozuelo : laurent.pelozuelo@univ-tlse3.fr