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Et Biès fendit les airs...

Soignée depuis 18 mois, Biès, femelle gypaète barbu, a été relâchée mercredi 28 août 2019 sur les hauteurs de la commune d'Accous (vallée d'Aspe).

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Biès entre les mains de Stéphan Laury, association Hegalaldia © Nicolas Sabathier - République des Pyrénées
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Relâcher dans le magnifique cadre de la vallée d'Aspe © Nicolas Sabathier - République des Pyrénées
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Premier vol en liberté depuis 18 mois pour Biès © Nicolas Sabathier - République des Pyrénées
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Vol aux côtés d'un vautour-fauve © Nicolas Sabathier - République des Pyrénées
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Premier vol en liberté depuis 18 mois pour Biès © Nicolas Sabathier - République des Pyrénées

 

Mercredi 28 août 2019, comme un remerciement à ses soigneurs et à la centaine de personnes venues l’accompagner dans son premier envol libre depuis 18 mois, Biès s’est attardée au-dessus du site de son relâcher, sur la commune d’Accous.

Reprenant contact avec les courants ascendants, ce magnifique gypaète barbu a plané un joli moment, aux côtés d’un vautour-fauve et d’un milan royal, comité d’accueil  bienveillant au cœur de cette vallée d’Aspe, royaume des rapaces.

Grâce aux soins et à la ténacité des soigneurs et bénévoles de l’association Hegalaldia,  Biès s’est parfaitement remise d’une luxation de l’épaule, de rémiges (plumes à l’extrémité de l’aile) sectionnées et d’une infection.

Bientôt, les bains ferrugineux que les gypaètes affectionnent lui permettront de recouvrir la couleur orangé caractéristique des casseurs d’os de nos montagnes.

Bon vol à elle !

 

Retour sur plus de dix-huit mois d’émotions avec la dénommée Biès :

Magnifique femelle de plus de sept ans, Biès a été découverte par un habitant et récupérée par les gardes-moniteurs du Parc national le 28 mars 2018 en hypothermie sur Bedous.

Elle souffrait d’une infection généralisée due aux marquages alaires espagnols mal positionnés. Cette pathologie a été soignée par traitement antibiotique et suppression des marques alaires.

Elle souffrait également de séquelles d’une luxation de l’épaule ainsi que de plumes sectionnées rendant son envol impossible

Dans l’attente que les nouvelles plumes naturelles remplacent les cassées et afin que l’oiseau puisse voler en captivité, les soigneurs de l’association Hegalaldia ont procédé à une greffe de plumes. Des rajouts ont été collés aux plumes existantes cassées.

Biès pouvait ainsi rééquilibrer ses appuis pour le vol… en captivité car quatre plumes temporaires, c’est trop pour voler en milieu naturel…

Dix-huit mois d’ostéopathie, de changements de volière et de modification de perchoir ont été nécessaires pour soigner Biès de sa luxation à l’épaule.

Aujourd’hui, Biès a mué : il ne reste plus que deux plumes artificielles qui devraient bientôt être remplacées par des naturelles.