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L’hiver des animaux – partie 2 : l’hivernation

Faune

Pour passer l’hiver en montagne, les animaux adoptent différentes stratégies.

A la différence de l’hibernation qui correspond à une entrée en léthargie, l’hivernation est une adaptation des animaux aux conditions difficiles de vie et d’accès à la nourriture en hiver.

Certains tel que les isards, descendent en altitude, d’autres comme les ours, plongent dans un sommeil hivernal alors que les reptiles et amphibiens s’enfouissent dans la terre ou dans la vase.…

Prenons le cas de l’hivernation de l’ours

L’ours plonge dans un sommeil hivernal mais n’hiberne pas. Il « dort » mais reste vigilant ! Il peut sortir de sa tanière en cas de danger. En fonction des conditions climatiques, son hibernation varie entre 3 et 7 mois.

Sa température s’abaisse de  4 ou 5 degrés (- 30° pour la marmotte en hibernation), son rythme cardiaque passe de 40-50 pulsations à 8-12 pulsations / mn et son rythme respiratoire est divisé par 2. 

 

Lors d’un redoux important, l’ours peut sortir de son sommeil, rester à proximité de la tanière, prendre le soleil puis se rendormir lors du retour du froid et de la neige. Mais il ne mangera pas, il a constitué assez de réserves de graisse pour tenir l’hiver.

Dans la tanière, l’ours est recroquevillé sur lui-même sur une litière de végétaux afin de conserver sa chaleur.

Il utilise des cavernes, cavités creusées sous la roche, des terriers, des chablis. Plus la tanière est petite et est isolée du froid extérieur par le manteau neigeux, comme un igloo, moins il perd de chaleur donc d’énergie et de poids.

 

 

 

Dessin: Pierre Larribau/ Parc national des Pyrénées

Un à deux oursons naît dans la tanière en janvier-février.

Pendant plusieurs mois la femelle allaite ses petits sans se nourrir. Elle leur fournit de la chaleur, les lèche et les lave.

Photo d'ours prise en Pyrénées centrales par appareil automatique par l'équipe ONCFS, réseau ours.