Partager

Orédon : 100 ans d'un laboratoire de nature

En 1922, l’Institut d’hydrobiologie de l’Université de Toulouse crée le laboratoire d’Orédon. Lieu de recherche sur les écosystèmes montagnards, notamment lacustres, il amorce une véritable histoire scientifique de terrain à partir de ce site pourtant rudimentaire.
20220921_103641.jpg
Groupe d’étudiants sur le terrain, venus se former à l’écologie de terrain.
20220919_142500.jpg
Laboratoire d'Orédon - carte postale ancienne
20220919_141721.jpg
20220921_103905.jpg
Sur le terrain autour de Monsieur FORT
20220921_105447_bd.jpg
Chercheurs et étudiants réunis autour du professeur A. VANDEL (à gauche)

 

Une histoire scientifique mais également une aventure humaine avec des chercheurs, des étudiants, des stagiaires venus de France entière qui, sous la houlette des professeurs R. DESPAX, A. VANDEL puis E. ANGELIER, forment une équipe solidaire qui fait avancer les connaissances de la biologie aquatique et terrestre d’altitude au-delà du laboratoire d’Orédon.

Cette démarche scientifique de terrain conduit à la création, en 1935 par la Société nationale d’acclimatation de France, de la Réserve naturelle du Néouvielle. Elle sera l’une des premières réserves naturelles de France.

Le temps d’un week-end (8 et 9 octobre 2022), le Parc national des Pyrénées a rendu hommage à ses pionniers de l’hydrobiologie de terrain et a mis en avant les valeurs scientifique, historique, humaine et culturelle de ce site.

Courtes conférences et témoignages et sorties terrain, pour partager la mémoire en ce laboratoire de nature.

 

 

Une centaine de personnes a assisté, en présence de Jean Salomon, préfet, Maryse Beyrié, maire de Vielle-Aure et Laurent Grandsimon, président du conseil d’administration du Parc national des Pyrénées, à la journée de courtes conférences et témoignages dont celui de monsieur Decamps, chercheur au laboratoire d’Orédon dans les années 1960.

 

Les membres du Conseil scientifique du Parc national, ont apporté une contribution notable en exposant certains travaux réalisés en réserve naturelle du Néouvielle, sur les milieux humides, la forêt, des espèces remarquables : calotriton, subulaire aquatique…

 

Cliquer pour retrouver les présentations

 

 

Experts et participants à la journée de terrain ont pu échanger sur des thématiques fortes de la Réserve naturelle nationale du Néouvielle :

- les lacs et tourbières,

- les forêts

- la dynamique des paysages.

 

Le laboratoire d’Orédon, le laboratoire de la nature

Symbole d’une dynamique collégiale importante, le laboratoire d’Orédon impulse des travaux fondateurs de la connaissance scientifique des milieux montagnards.

Le laboratoire fut physiquement établi sur les rives du lac d’Orédon, un secteur propriété de la commune de Vielle-Aure qui loue, à partir de 1935, les terrains de l’actuelle réserve naturelle nationale à la Société nationale d’acclimatation de France pour cinquante ans.

Il fut déplacé, à Vielle-Aure, en 1975 puis réintégré, en 1992, à l’Université Paul Sabatier de Toulouse.

L’activité du laboratoire a généré un nombre considérable de publications et d’apports pour la recherche dans de très nombreux domaines. Des résultats notables ont été publiés sur le climat, la géologie, la géomorphologie, la pédologie, l’impact des activités humaines, les lacs, la faune aquatique (500 espèces), les eaux courantes, les vertébrés aquatiques (11 espèces), les invertébrés terrestres (1152 espèces), les vertébrés terrestres (88 espèces), la flore (70 espèces de plantes vasculaires, 372 espèces d’algues, 58 bryophites, 3 lichens).

Trente thèses ont été publiées entre 1961 et 2002.

Cliquer pour découvrir l'histoire du laboratoire d'Orédon

Le laboratoire d’Orédon, l’aventure scientifique se poursuit

Plus haute forêt de pins à crochets d’Europe, tourbières remarquables…la Réserve naturelle nationale du Néouvielle offre un terrain infini d’observations et de suivis.

Le Parc national des Pyrénées, gestionnaire du site pour le compte de l’Etat, s’attache à poursuivre une activité de recherche et de suivi, seul ou en partenariat avec des laboratoires de recherche, afin d’en assurer sa préservation et la conciliation entre les activités humaines (tourisme, pastoralisme) et les enjeux environnementaux, au regard du changement climatique.

Ainsi, des espèces phares sont étudiées sur le site :  exemple de l’étude de la Subulaire des Pyrénées…

Des suivi d’espèces animales, végétales et de milieux sont réalisés : Calotriton des Pyrénées, zones humides…

Le changement climatique est étudié au travers du suivi d’espèces et de milieux sentinelles : le Lézard de Bonnal, les lacs d’altitude…