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Une collaboration exemplaire pour l’unique succès de reproduction du Gypaète barbu en 2016

Faune
La nouvelle saison de nidification chez le Gypaète barbu est l’occasion de saluer le bel exemple de travail collaboratif intervenu en juin 2016 entre l’IPHB et le Parc national des Pyrénées.
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© D. Peyrusqué - Parc national des Pyrénées
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© J. Demoulin - Parc national des Pyrénées
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© J. Demoulin - Parc national des Pyrénées

Alors qu’un couple de casseurs d’os élevait son jeune dans la zone de l’Embarère, l’Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB) devait procéder durant plusieurs jours et avant la montée en estive, à des opérations d’héliportage pour l’approvisionnement des cabanes pastorales.

Espèce très sensible au dérangement, la quiétude est indispensable au Gypaète barbu notamment en période de reproduction.

Informé de ces survols prochains par l’IPHB, Jérôme Démoulin, garde-moniteur du Parc national des Pyrénées, référent « Gypaète barbu » en vallée d’Aspe, et Jérôme Lafitte, chargé de mission faune du Parc national, ont défini, en collaboration avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et l’IPHB, un plan de vol conçu pour éviter le dérangement des oiseaux.

Pensé pour impacter le moins possible les conditions et le temps de vol des hélicoptères et par là-même, le coût de l'opération, il a été entériné par la Direction régionale de l’environnement et de l’aménagement de Nouvelle-Aquitaine (DREAL) en charge du plan national d’actions en vue de la préservation du Gypaète barbu.

Conscients de la responsabilité patrimoniale collective envers cette espèce protégée, Didier Hervé, directeur de l’IPHB, et Jean Brosset, pilote d’Hélibéarn, se sont appropriés ces données pour une mise en œuvre modèle.

C’est ainsi que les cabanes des Escurets, de Lapassa et Laiterine (commune d'Accous) ont été approvisionnées par héliportage. Partenaire du suivi du gypaète barbu, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a veillé à la quiétude des rapaces lors de ces opérations.

 

Grâce à ce partenariat exemplaire, le jeune et ses parents n'ont pas subi de perturbation à tel point que le couple s’est installé, cette année encore, au même nid pour un nouveau cycle de reproduction.

Le jeune « nettoyeur des estives » a, quant à lui, pu prendre son envol aux alentours du 15 août 2016. Observé à plusieurs reprises durant l’automne, il évolue désormais tout naturellement indépendamment de ses parents.

Cette reproduction a été la seule menée à son terme dans le département des Pyrénées-Atlantiques en 2016.